Et depuis le 15 avril 2009 ?
Les numéros deviennent nationaux, et plus départementaux, et sont associés à vie à un véhicule. La réflexion s’est portée sur la mise en place d’un système plus durable, plus sûr, et en concordance avec le développement de l’administration électronique. La réforme porte sur un parc d’environ cinquante millions de véhicules. Le véhicule neuf recevra une immatriculation lors de sa première mise en circulation et la conservera jusqu’à sa destruction. Les nouvelles plaques seront également obligatoires pour les véhicules d’occasion à partir du 15 juin 2009 en cas de changement de propriétaire ou d’adresse.
Charte graphique de la nouvelle plaque avec logo régional pour le Nord (source Ministère de l’Intérieur)
Le nouveau numéro d’immatriculation, composé d’une série de sept caractères alphanumériques (deux lettres, un tiret, trois chiffres, un tiret, deux lettres) sera attribué chronologiquement dans une série nationale unique. La nouvelle plaque, avec des caractères noirs sur fond blanc, devra faire apparaître obligatoirement, sur sa partie gauche le logo “F” sur fond bleu surmonté des étoiles de l’Europe qui existe depuis le 1er juillet 2004 et, sur sa partie droite et sur un fond bleu, un identifiant territorial comprenant un numéro de département au choix, surmonté du logo de la région dans laquelle est situé ce département.
La longue bataille identitaire …
Eléments géographiques métropolitains retenus par le Ministère de l’Intérieur
pour les nouvelles plaques d’immatriculations
Fin octobre 2008 Madame Alliot-Marie a accepté, après plusieurs mois de controverse avec des députés et des sénateurs de droite comme de gauche [note] que les nouvelles plaques portent le numéro du département avec lequel l’automobiliste ressent les attaches les plus fortes. Cette référence départementale n’aura pas nécessairement de lien avec l’adresse du propriétaire. Par contre, au dessus de ce code département devra figurer le logo de la région correspondante au département choisi.
L’identité départementale, signe de ralliement et d’appartenance. Son absence a été ressentie par beaucoup comme une atteinte délibérée à une identité régionale fièrement revendiquée. Il était amusant, quand nous étions enfants, de deviner l’origine de la voiture précédent celle de papa sur la route des vacances. N’oublions pas non plus les saluts et les coups de klaxon à la voiture du même département. Dans les campings on repérait les bagnoles du 59 et çà permettait de vite faire connaissance.
Bien sûr, il y a les contres qui parlent de passéisme ringard. Certains très attachés à leurs régions mais pas à un département, simple avatar administratif, dont on se demande d’ailleurs à quoi il sert aujourd’hui, alors que les régions existent et qu’elles collent infiniment mieux à l’histoire mais aussi à l’économie de ce siècle.
Didier Lherbier
Sources :