La peinture du Colysée est une commande municipale de 1981. L’inauguration se tient en avril 1982 avec un discours de Monsieur Pierre-Marie BARACCA, adjoint à la Culture, d’une teneur spéciale sur la politique et la culture (Bulletin municipal « La Gazette » n° 31 de mai 1982).
Elle se déploie sur un mur de briques en une FRISE (c’est à dire que son sens de lecture se déroule de façon linéaire de la gauche vers la droite) et non une FRESQUE comme il est dit couramment. Elle a sans doute étonné bien des habitants au début de son existence « Mais tout le monde ne s’est pas opposé à la fresque, comme on dit ici. Des jeunes, des adultes de tous milieux sont venus questionner, regarder Jean-Marc Demarcq au travail. C’était la première fois qu’ils voyaient un peintre au travail. Peindre n’était plus pour eux un luxe, un loisir mais un travail » (Pierre-Marie Baracca, adjoint à la culture de 1977 à 1983).
Combien de ceux, hier et toujours aujourd’hui, en stationnant leur voiture dans le parking ont-ils levé la tête et cherché à percer la signification (philosophique) de cette peinture ?
Quoi de plus simple, mais aussi de plus juste que de citer l’auteur et le co-auteur de la notice sur cette frise ?
Le support a son importance « De même les hommes naissent vivent, meurent, de même cette peinture en raison de son support subira une certaine érosion progressive mais inéluctable prévue dès l’origine. » Jean-Marc Demarcq pensait alors qu’elle ne durerait pas plus de dix ans. Elle « présente quelques scènes choisies en fonction de leur expression plastique : la genèse, l’adolescence, la formation du couple, l’enlisement dans le « moi », la dualité de l’être ».
Article de la Voix du Nord du 25 novembre 1979