C’est au début de l’année 2008 que Madame Jacqueline Dugrain nous fit parvenir la copie d’une lettre écrite de Faches le 11 novembre 1918 par sa grand-mère, Angèle, lettre adressée à ses sœurs Julie et Pauline. Un passage a attiré notre attention :
" … Vous me demandez si nous avons passé de mauvais quarts d’heures, toutes les nuits on tirait sur les aéroplanes et jetait des bombes, nous ne pouvions plus dormir surtout qu’il y avait un champ d’aviation à Faches, c’est miracle qu’il y a jamais eu d’accident. Quand les Boches se sont retirés ils avaient posé des mines à chaque coin du village, mais nous avons été prévenus quand ils les ont allumées, on a descendu à la cave, je vous assure qu’ils ont fait de l’ouvrage. Les grès des pavés ont volé partout sur les toits, dans les champs, rue de Vendeville [note] il n’a plus resté un carreau de vitre entier … "
Madame Dugrain nous précisait que ce terrain aurait été implanté dans la plaine vers l’étang Dubois.
Les jasta 18 et 47w ne recevront des triplans Fokker DrI qu’après leur départ de Faches. Observez sur cette vue d’artiste les tentes et vous aurez une idée de ce que pouvait être le flugplatz Fachez au printemps 1918.