C’est le 1er mai 1784 que Faches est bénéficiaire de la desserte postale avec Lille et sa banlieue grâce à la création de la Petite Poste du sieur Joseph Paris, chevalier de Lépinard. Cette Petite Poste, œuvre privée, assure le service entre la ville et ses faubourgs et toute la châtellenie de Lille, là où la grande poste ne va pas. Cet organisme est dissous le 30 août 1793 et rien ne le remplacera [note] . Pour déposer un pli il faudra se déplacer à Seclin ou Lille. Ou à Ronchin qui possédera son bureau de poste dès 1901 !
Le 19 février 1908 le conseil municipal décide la création d’une boîte aux lettres place Victor Hugo. Mais en fait il faudra encore attendre plus de vingt-cinq ans avant de voir l’administration implanter un bureau de poste de plein exercice dans la commune.
Mais le 1er octobre 1913 est installée au 16 de la rue Jean Baptiste Clément, au domicile de Madame Louis Bernardy née Marthe d’Aigremont, une agence téléphonique. Dans une lettre du directeur des P.T.T adressée au maire en date du 10 juin 1913, la commune devra rembourser 1992 francs à titre d’avance remboursable plus un complément de 500 francs pour l’installation d’un réseau téléphonique local lorsque l’administration en reconnaîtrait l’utilité, c'est-à-dire lorsqu’il y aura des demandes d’abonnements, la gérante assure alors les fonctions d’opératrice. De plus la commune doit mettre un local à la disposition de l’administration et faire exécuter à ses frais les travaux nécessaires selon les directives des P.T.T. La commune contracte donc un emprunt auprès de la Caisse des Dépôts et Consignation, suite au conseil municipal du 4 octobre 1913.
La municipalité accorde une indemnité annuelle de 300 francs à la porteuse de télégrammes et 200 francs à celle qui assure la levée supplémentaire des lettres. Le central téléphonique fonctionne à compter du 16 mars 1914.
Dans sa séance du 19 octobre 1919, le conseil municipal invite le maire à effectuer le nécessaire pour le rétablissement d’un bureau auxiliaire des Postes. C’est Madame Herpin qui va prendre la succession de Madame Bernardy partie sur Lille et ce jusqu’en 1925, elle assure la tenue du meuble téléphonique avec ses dix abonnés reliés, l’établissement est alors au coin des rues Ferrer et Chemin Rouge.
Lors de sa réunion du 21 avril 1931, le conseil municipal sollicite une prise de contact avec l’administration des P.T.T en vue de créer un bureau de plein exercice. Le 9 août de la même année, Madame Vitoux, institutrice, prend sa retraite. Son logement de fonction, place Victor Hugo, est alors proposé pour l’implantation d’un bureau de poste. Des crédits municipaux sont dégagés pour son aménagement le 11 octobre mais les difficultés d’implantation dans une ancienne habitation et les besoins établis entraînent la décision de construire un bureau de poste, et une nouvelle mairie par la même occasion.