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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

LA BATAILLE DE FACHES, OCTOBRE 1914

Lancé à l’attaque de Ronchin, le 1er bataillon du 21ème régiment d’infanterie s’empare de la cité après un combat où il déplore sept tués, vingt six blessés et vingt trois disparus. Jean Julien Weber : " Notre artillerie, cependant, s’était mise fortement de la partie. La batterie allemande fut démontée et les fantassins cyclistes n’étaient guère plus frais. L’ordre nous arriva d’attaquer Ronchin par le nord-ouest.

Les compagnies se mirent en marche. La 2ème seule eut des pertes sérieuses, à cause de l’imprudence d’un chef de section qui avait engagé ses hommes en colonne dans un chemin creux. Les autres eurent peu de pertes et, finalement, le village fut pris". Sur la place du Grand Ronchin, le gros du bataillon du 20ème Landwehr s’apprêtait à marcher sur Lille après avoir arrêté le maire et prélevé quelques otages. Une compagnie allemande avancée jusqu’au passage à niveau de l’institut des sourds et muets est fort occupée à vider les caves. Les hommes du 21ème RI bondissent sur la barrière du passage à niveau, quelques coups de feu éclatent et c’est la retraite précipitée des Allemands à travers les rues tortueuses puis dans la campagne.

Le succès de Ronchin aussitôt connu, le combat de Faches reprend, dans d’autres conditions. Notre artillerie donne de la voix à partir de midi et les territoriaux avancent appuyés par les sections de mitrailleuses Rohart, Lobry et Joiret. Les mitrailleuses croisent leurs feux sur les troupes allemandes du 174ème RI qui se tenaient couchées et largement déployées sur la crête. Le hauptmann Oskar Hoeker racontera que ses hommes sont restés longtemps sous l’ouragan d’acier "le nez dans la terre, le casque sur la nuque, enfoncés à plat ventre dans le champ de betteraves." La batterie allemande du Moulin de Lesquin cesse le feu. Le combat de Faches se liquide alors rapidement, les territoriaux bondissent vers la crête, la fusillade crépite, ils occupent la crête. Il reste quatre cents mètres à franchir jusqu’à la lisière de Faches. L’ennemi se voyant débordé, sa retraite en rampant se transforme en une course à l’abri des maisons du village. La 11ème Cie du capitaine Lesur pénètre dans Faches par la rue de Wattignies sous le feu d’une mitrailleuse ennemie qui semble couvrir la retraite. Avec prudence, les hommes de Lesur avancent et traversent le village, s’attendant à combattre à chaque coin de rue mais l’ennemi a rapidement gagné la sortie sud vers Vendeville.