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EN CE TEMPS-LA
FACHES-THUMESNIL

La vie des comités

A Vendeville

Suite à une dénonciation, fin 1916, la Gendarmerie allemande perquisitionne chez le maire, Louis Buisine. Elle y découvre des aliments en quantité importante. Renard, inspecteur de district prend sa défense auprès des autorités d’occupation, les quantités correspondent aux provisions normales d’un ferme importante (il avait huit chevaux avant la guerre). Toutefois, il déplore une comptabilité patriarcale. Les distributions sont faites par le Maire, l’ancien garde champêtre, nommé régisseur, et quatre jeunes filles dont deux demoiselles Buisine et la fille de l’adjoint. Le maire est un battant qui n’hésite pas à faire front face aux demandes de l’occupant, principalement pour des contributions de guerre qu’il désigne sous le nom de rançon dans ses correspondances. Le 11 février 1918, dans la soirée, des villageois font intrusion dans sa ferme et exigent la création d’une commission de contrôle. Le meneur de la contestation est un fermier d’origine belge qui trouve là l’occasion de s’opposer à l’une des plus vieilles familles de la commune.


Comité d'Alimentation de Vendeville
(Collection Jean Deheeger Nord Cartophilie)

A Wattignies

L’inspecteur de district Demonchy dans un rapport en date du 28 avril 1918 annonce que la préfecture sera saisie officiellement au sujet de la comptabilité communale et du travail du régisseur. Monsieur Flinois qui a accepté cette charge d’emploi est chef comptable depuis 36 ans chez Leblan, filateur à Lille ; il présente donc les garanties d’honorabilité et de capacité professionnelle que l’on peut souhaiter. Toutefois, il n’a reçu aucune indication relative à la façon dont la comptabilité administrative doit être tenue. Il a monté un journal et un grand livre tels qu’on les tient dans le commerce et s’en est tenu là. Il n’a jamais utilisé de quittancier.

Le 2 avril, Monsieur Boisserolles, chef de groupe, qui ne dispose même pas d’un coffre-fort, avait chez lui pour le compte du comité local une somme dépassant 29000 francs qu’il allait incessamment porter à Lille. Qu’adviendrait-il si une somme aussi importante était dérobée ? Qui endosserait la responsabilité ?

A la même époque une lettre d’Edmond Labbé déplore l’ingérence arbitraire du Maire dans le fonctionnement du Comité Local. Le 2 aout, il annonce au président, la dissolution du Comité Local et donne tout pouvoir à Monsieur Demonchy pour en constituer un nouveau. Monsieur Boisserolles est remplacé par Madame Merlier, receveuse des postes.